Ma Madame
Ma Madame m’a aidée et soutenue tout au long des ces
années difficiles qu’ont été celles de la maladie.
Elle est arrivée chez nous par le biais du CMS (centre médico-social).
Une première fois pour les soins à ma belle-maman,
puis pour l’aide au ménage que je n’arrivais plus à assumer.
Etant donné la situation un peu compliqué de notre famille,
la directrice du CMS avait décidé de nous accorder le privilège exceptionnel
de bénéficier de l’aide régulière de la même personne.
Son efficacité, sa solidité ont été pour moi un point d’appuis essentiel.
Un phare dans la tempête.
Sa présence régulière et réconfortante, sa qualité d’écoute
m’ont bien souvent aidé à ne pas perdre pied.
Au moins une fois par semaine j’avais une épaule rien que pour moi,
avec l’empathie mais aussi la distance nécessaire.
En entrant chez nous elle savait au premier coup d’œil si elle allait s’attaquer au ménage
ou si un « café-écoute-confidence » s’imposait.
Après, elle devait mettre les bouchées doubles pour finir tout de même le ménage.
A son arrivé j’avais l’impression que le soleil entrait chez moi.
Petit à petit nous sommes devenues amies.
Nous le sommes encore.
Il me suffit de fermer les yeux pour la revoir, souriante sa tasse de café à la main.
Je crois bien qu’avec elle le café était meilleur.
Malgré mon déménagement nous avons gardé le contact.
Elle profite maintenant pleinement d’une retraite bien méritée.
Belle, gentille et intelligente, elle sait – en plus – tout faire de ses dix doigts.
Peinture sur porcelaine, tricot, rotin etc.
Elle vient de me faire un panier pour présenter mes « amidoumis » au marché.
J’avais cassé une tasse qu’une autre amie m’avait offerte et j’étais vraiment triste.
Ma Madame m’en a peint une nouvelle.
Franchement qui dirait qu’elle n’est pas d’origine ?
Jugez par vous-même.
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La sous-tasse est l’originale et la tasse est refaite.
Bluffant n’est pas ?
Des êtres comme Ma Madame, on devrait pouvoir les photocopier
pour que tout le monde en aie une.
Nous avons attendu de n’avoir plus de relation de « travail »
pour nous tutoyer, mais elle reste et restera toujours
ma Madame.